Jusqu’à quel âge est-il conseillé d’allaiter ? Nos Conseils

Aujourd’hui en France, deux nouveau-nés sur trois sont allaités, ce qui représente un taux d’allaitement de 71% (selon étude de la DREES). Un chiffre en belle progression depuis ces 20 dernières années, surtout quand l’on sait que le lait maternel répond à tous les besoins de bébé dès la naissance.

Les mères françaises allaitent en moyenne pendant 17 semaines, soit 4 mois. Les recommandations de l’OMS préconisent un allaitement exclusif les six premiers mois, avec une poursuite des tétées pendant la diversification alimentaire (à partir de 6 mois) et ce jusqu’aux 2 ans de l’enfant.

La durée de l’allaitement dépend de chaque femme, de chaque culture, de chaque pays ! En Suède, 60% des femmes allaitent encore leur petit d’un an, alors qu’en France l’allaitement est considéré comme “long” à partir de 6 mois. Cet écart est probablement lié au fait que les mères suédoises bénéficient d’un congé maternité plus long.

Mais alors combien de temps faut-il allaiter ? 

Vous trouverez des éléments de réponse dans cet article, en adéquation avec les recommandations de l’OMS et des autorités sanitaires françaises.

Le lait maternel : une composition inégalable

Le lait maternel : une composition inégalable 

Le colostrum, un concentré unique

Premier breuvage que le nouveau-né allaité pourra goûter est le colostrum. Extrêmement riche en protéines et nutriments, il est parfaitement adapté au petit estomac immature de l’enfant. Ce liquide épais est sécrété par les seins de la mère les premiers jours après l’accouchement. Riche en anticorps, en sels minéraux et en protéines, cette substance facilite la digestion et l’évacuation des premières selles. Il contribue à la mise en place de la flore intestinale et les globules blancs qu’il contient protègent bébé des infections.

Le lait maternel : un lait qui s’adapte aux besoins du tout-petit

Après 4 semaines d’allaitement, le colostrum devient le lait mature. Durant cette transition, le lait maternel s’ajuste aux besoins du tout-petit.

Ce lait mature renferme tous les nutriments essentiels dont bébé a besoin : les glucides, les protéines, les matières grasses et l’eau. Ajoutés à ces éléments, on y trouve également des hormones, des enzymes et des facteurs de croissance, tous essentiels à la bonne santé de l’enfant.

Allaiter : des bienfaits mère/enfant

L’INPES rappelle dans son guide de l’allaitement que “l’allaitement maternel est l’un des premiers facteurs de protection durable de la santé de l’enfant”. À ce titre, le lait maternel constitue donc le meilleur moyen de protection contre les maladies et les infections. Il est prouvé que le lait maternel aide à réduire :

  • les infections ORL
  • les risques de mort subite du nourrisson
  • les risques de surpoids et d’obésité au cours de la petite enfance

Du côté de la mère allaitante, les bienfaits du lait sont aussi notables :

  • l’allaitement protège des maladies cardiaques, du cancer du sein et des ovaires
  • les hormones de lactation contribuent à une involution utérine plus rapide

Combien de temps faut-il allaiter ?

Combien de temps faut-il allaiter ?

L’Organisation Mondiale de la Santé et les autorités sanitaires françaises s’accordent sur le fait que l’allaitement au sein doit être exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant, la composition inimitable de celui-ci ne se soustrait à aucun autre aliment.

Allaiter après les 6 premiers mois

Six mois est l’âge recommandé pour débuter la diversification alimentaire. Le lait maternel ne couvre plus tous les besoins nécessaires à la croissance du tout-petit. Le lait (maternel ou artificiel) doit cependant rester prédominant dans le régime alimentaire de bébé jusqu’à ses 12 mois.

L’allaitement partiel (lait maternel + alimentation solide) est recommandé jusqu’aux 2 ans de l’enfant par l’OMS. En effet, le lait maternel apporte plus de 50% des apports énergétiques nécessaires entre 6 et 12 mois, puis environ 30% jusqu’aux 24 mois.

Allaiter après les 2 ans de l’enfant

Il est évident que l’allaitement est toujours possible après les 2 ans de l’enfant. La relation mère/enfant n’en sera que privilégiée. De plus, les bienfaits nutritionnels toujours présents dans le lait n’altèreront en rien la santé du tout-petit.

La reprise du travail : source d’interrogations pour les mères allaitantes

Reprise du travail ne signifie pas forcément interruption de l’allaitement. De nombreuses possibilités s’offrent aux mères allaitantes désireuses de continuer l’allaitement :

  • l’allaitement exclusif :  dans ce mode d’allaitement, l’alimentation lactée maternelle reste exclusive. L’enfant sur son lieu de garde est nourri avec le lait de sa mère qu’elle aura préalablement tiré et stocké.
  • l’allaitement partiel : l’enfant tète sa mère uniquement quand il est en contact avec elle. Sur son lieu de garde, la consommation de lait maternisé est mise en place.

INFO + : Les nuits écourtées par une ou plusieurs tétées associées à la reprise du travail sont source de fatigue pour les mamans. Retrouvez nos conseils pour arrêter l’allaitement la nuit dans cet article.

BON À SAVOIR :

  • Suite à la reprise du travail et pendant un an, les femmes ont le droit à une heure par jour pour tirer leur lait ou allaiter leur bébé (articles L1225-30 et L1225-31 du Code du Travail). Plus de renseignements sur le site du service public.
  • Toute entreprise de plus de 100 salariés est dans l’obligation d’installer dans ou proximité de son établissement un local dédié à l’allaitement.

Il est important de rappeler que l’allaitement est un moment de partage et de plaisir réciproque avec son enfant. De plus courte durée, partiel ou exclusif, il doit rester un choix et non une obligation.

Sandra, avec son flair pour la diététique et son amour des recettes savoureuses, enrichit UPNS de son expertise en nutrition. Également adepte de yoga et de méditation, elle apporte une touche de sérénité à notre communauté de bien-être.

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