La décision d’arrêter l’allaitement la nuit peut être prise pour de multiples raisons : échéance de la reprise du travail, volonté d’encourager l’enfant à “faire ses nuits”, impossibilité physiologique de poursuivre l’allaitement ou encore période de séparation à venir entre la mère et le bébé. Quelle qu’en soit la raison, le moment où une jeune maman décide d’arrêter le sein la nuit est un choix qui lui appartient, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises pratiques.

Les besoins du bébé comblés par l’allaitement nocturne
D’un point de vue physique
Tout d’abord, il est important de préciser qu’entre 4 et 6 mois, et dans le cas où un bébé ne fait pas encore ses nuits, celui-ci ne présente plus le besoin physiologique de téter toutes les 3 heures. En effet, sa survie n’en sera pas impactée et le risque de sous-alimentation est fortement réduit. Ce propos s’entend pour les nourrissons non prématurés et dont le poids est situé dans la courbe. De manière large, nombre de pédiatres s’accordent à dire que plus le bébé boit en journée, moins il boit la nuit. Une fois passé l’âge de 3 mois, le réveil nocturne de l’enfant qui réclame son lait relève plus d’une habitude que d’un besoin physiologique. Sur ce point, le biberon joue le même rôle que le sein.
D’un point de vue psychologique
Rappelons également que l’allaitement n’est pas seulement nutritif, puisqu’il comble également les besoins respectifs de succion du bébé et de contact avec sa mère. Le peau à peau engendré par le fait de nourrir au sein permet en outre de rassurer le nourrisson, habitué depuis sa naissance à ces instants privilégiés. Aussi, il est tout à fait normal que l’absence de contact maternel la nuit soit déstabilisante lorsque sa mère décide de cesser l’allaitement la nuit. C’est pourquoi il est nécessaire de cheminer vers cette nouvelle étape à son rythme et sans brusquer l’enfant.
Merci à la chaîne YouTube Famille Épanouie pour cette vidéo sur l’arrêt de l’allaitement la nuit
L’arrêt de l’allaitement la nuit : un sevrage à faire en douceur
Il n’y a pas d’âge précis pour cesser l’allaitement nocturne. Cependant, certains moments sont moins appropriés que d’autres : mieux vaut éviter d’entamer le sevrage lorsque le bébé est malade par exemple, ou encore juste après le cododo, lorsqu’il intègre sa propre chambre et son lit. Ces changements simultanés seraient trop perturbants pour le nourrisson qui a encore besoin de ses repères. Par ailleurs, mettre fin à la nutrition par le sein la nuit peut l’aider à faire ses nuits plus rapidement, même si les premières seront probablement quelque peu compliquées.
Notons que de nombreuses écoles s’affrontent sur le sujet. L’important est donc que vous soyez en harmonie votre décision et votre manière de procéder. Néanmoins, un grand nombre de mamans fait le choix de cesser la tétée nocturne durant une plage bien définie, s’étalant entre 6 heures et 7 heures en moyenne. Le tout-petit va réclamer le sein selon ses habitudes horaires. La maman peut alors aller le voir pour le réconforter et le câliner, mais sans céder à l’appel de l’allaitement. N’oublions pas que le besoin n’est plus d’ordre physiologique, c’est pourquoi il convient de rassurer le bébé quant à cet arrêt. Le contact est indispensable : il sera rassurant pour l’enfant qui perdra progressivement son habitude de téter toutes les 3 heures. La succion peut être réalisée à travers le recours à une sucette, avec laquelle il peut s’endormir sans danger.
Les points à retenir pour un sevrage nocturne réussi
- Choisir le bon moment, celui choisi par la mère, est primordial. Evitez également d’arrêter l’allaitement la nuit lors d’une période de bouleversements pour votre bébé.
- La transition doit se faire en douceur, il ne s’agit pas de laisser le nourrisson s’adapter de lui-même mais de l’accompagner en le rassurant vers des nuits complètes.
- La sucette peut devenir un rituel d’endormissement et remplacer ainsi judicieusement la tétée d’avant-sommeil, en particulier pour les bébés habitués à s’endormir au sein.